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Un salon à la page !
Un salon en pleine expansion qui accueillait 13% d’exposants supplémentaires et qui recevait 5.300 visiteurs dès le soir du vernissage, un chiffre jamais atteint dans le passé. Avec 19.000 entrées en 3 jours, malgré un samedi « Gilets jaunes » et un dimanche obstrué par le Marathon de Paris, le salon, organisé par le SLAM et la CNES n’a pas désempli. Hervé Valentin, Président du SLAM, souligne « la fidélité répétée des collectionneurs européens à cette foire et la réelle attraction qu’elle génère pour les nouveaux arrivants - visiteurs ou exposants -, plaçant une fois encore Paris et son salon comme le plus grand événement mondial du livre ancien et de l’autographe. C’est la plus belle des vitrines possibles pour notre métier".
Geneviève Baume, Présidente de la CNES se félicite de « la confraternité et la convivialité entre les exposants qui créent une atmosphère chaleureuse. A l’issue de ce troisième Salon de l’Objet d’Art, la majorité des exposants était plus qu’enthousiaste quant à l’édition 2020».
L’exposition et la vente de la Collection Draeger par la Librairie Chrétien rencontrait un énorme succès. Une centaine de pièces était vendue parmi lesquelles les lots majeurs de la collection retraçant la saga de la célèbre imprimerie durant 5 générations. Le Jazz de Matisse, 1947, l’un des plus beaux livres d’artistes du XXème siècle (proposé à 200.000€) ou encore une aquarelle de Van Dongen « Un merveilleux ambassadeur » de 1924, original ayant servi à une campagne de publicité pour Draeger (proposé à 80.000€) étaient cédés dès le vernissage.
La librairie Faustroll, présentait 631 documents d’un fonds exceptionnel de Maurice Nadeau, éditeur ayant côtoyé les plus grands écrivains (Beckett, Breton, Camus ...). La correspondance de l’éditeur avec Georges Perec comprenant 10 lettres était cédée à 20.000€. Un manuscrit de politique internationale paru dans le journal Combat que dirigeait l’éditeur était vendu au prix affiché de 15.000€ tandis que le premier ouvrage de Houellebecq Extension du domaine de la lutte, truffé de deux lettres autographes à l’éditeur, était cédé pour le même prix, comme également l’édition originale dédicacée des Particules élémentaires, l’un des romans emblématiques de l’écrivain.
La mythique édition originale de Frankenstein, le roman de Mary Shelley, paru il y 200 ans dans l’indifférence, et présentée par la librairie Encrivore et la bouquinerie Aurore était vendue au prix affiché de 80.000€.
Laurent Coulet, qui avait vendu l’an dernier le Questionnaire de Proust au grand collectionneur allemand Rainer Schneck, a cédé plus de 15 pièces lors de cette édition. Hervé et Eva Valentin (Librairie Walden) ont cédé une trentaine de pièces : des éditions originales littéraires, comme Le Rouge et le noir et La Chartreuse de Parme de Stendhal (40 000 €) ou l’exemplaire de La Peste dédicacé par Albert Camus à André Malraux (25 000 €), ainsi que des reliures à décor signées de Pierre-Lucien Martin ou Louise Bescond.
Trace Écrites vendait un manuscrit du XIVe siècle BOÈCE affiché 18.000€ tandis qu’au chapitre des reliures, L’Exemplaire, galerie genevoise qui présentait des pièces d’exception, vendait une grande partie de son stand dès le premier jour dont Une fille à marier de Janine Aeply (1969), roman érotique relié par Leroux.
Le Salon de l’Objet d’art dont c’était la troisième édition organisée par la chambre d’experts de la CNES, affichait une belle sélection de marchands parmi lesquels les galeries Sarti, Vallois, de Voldère, Gismondi. Ce salon de qualité, à la recherche d’authenticité, se dotait d’un vetting extrêmement rigoureux, composé d’experts indépendants de la CNES, dirigé par Dominique Chevalier.
L’espace « Vrai/Faux, les secrets de l’expertise » sur lequel les experts montraient aux visiteurs des objets authentiques face à leurs copies ou rééditions, ne désemplissait pas. Le public essayait de reconnaitre le vrai du faux, se trompant à 90% sur une réédition du fauteuil « Wassily » de Brauer, pensant que l’original était une copie et inversement.
Bertrand Malvaux, expert en souvenirs historiques, qui présentait ses objets sous la réplique de la tente de campagne de Russie de Napoléon 1er, vendait beaucoup de décorations, médailles, et tableaux... Il cédait notamment un bonnet à poils de sous-officier des grenadiers à pied de la Garde Impériale modèle 1808-1815 pour 70.000€. Univers du Bronze, qui participait pour la première fois au Salon vendait des bronzes de Barrye et Carpeaux pour environ 15.000€ pièce.
Ce salon, qui présente une vraie cohérence entre livres anciens, estampes et objets d’art, confirme sa place sur le marché de l’art en réunissant des experts et des libraires qui font leur métier avec passion.
Une prochaine édition qui aura lieu au Grand-Palais du 24 au 26 avril 2020.